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Les maires de Fossé depuis la révolution
En 1789, le Maire était élu pour 2 ans, il était appelé agent municipal et nommé par le pouvoir central.

A partir de 1831, la population élit les conseillers pour 6 ans mais le Maire était élu par le Préfet et ce, jusqu’en 1848. A partir de cette date, il est élu par le conseil pour 4 ou 5 ans et maintenant pour 6 ans.

Record de longévité du mandat de Maire : Monsieur Ernest POUSSIN de 1945 à 1969

 

BEAUBALLET François Joseph                       1789 – 1793

COINTAULT Pierre Charles                             1793 – 1800

BEAUBALLET François Joseph                       1800 – 1805

BORDIER Pierre                                                1805 – 1813

LAMBERT André                                              1813 – 1817

DUMARCHAIS François Martin                      1817 – 1823

LAMBERT André                                              1823 – 1830

BRUÈRE Julien                                                 1830 – 1840

BERNIER Jean Julien                                        1840 – 1843

TARDIVEAU Jacques                                       1843 – 1852

Comte de SALABERRY Georges                     1852 – 1855

TARDIVEAU jacques                                        1855 – 1859

DELACHARTRE Louis                                     1859 – 1866

BRUÈRE François Julien                                  1866 – 1872

Comte de SALABERRY Henri                         1872 – 1876

BOURGEOIS Jean                                             1876 – 1884

SUPPLIGEAU Léon                                          1884 – 1888

BOITARD Sylvain                                             1888 – 1896

Comte de SALABERRY Henri                         1896 – 1904

BOITARD Sylvain                                             1904 – 1912

Comte de SALABERRY Bernard                      1912 – 1935

MOREL Ludovic                                               1935 – 1945

POUSSIN Ernest                                                1945 – 1969

BRETEAU Régis                                               1969 – 1977

REDOUIN Julien                                               1977 – 1983

PAILLARD Francis                                           1983 – 1989

MALOCHON Marcel                                        1989 – 1995

de SALABERRY Cyriac                                    1995 – 2008

MAITRE André                                              2008 – 2014

GENUIT Eliane                                              2014 –

Mme de Staël à Fossé
Dans quelles circonstances ?

Parce qu’elle entretient des relations avec les cours étrangères, Napoléon 1er la bannit . Elle ne doit pas s’approcher de Paris à moins de 50 lieues (environ 200 km).

En 1808 les armées de napoléon s’enlisent alors en Espagne, où elle se heurtent à une résistance inattendue . L’Empereur, sur ses gardes, veut éviter un retournement de fortune car l’hostilité à sa personne gagne une partie de l’opinion. Baîllonner l’opposition lui est nécessaire, ce n’est pas le moment de laisser la bride sur le cou à“ une intrigante à tous crinsune salonnière ” supposée de mèche avec les agents de l’ennemi.

En exil dans son château de Coppet, elle entreprend de rédiger ‘De l’Allemagne’ et envisage de partir pour l’Amérique pour ensuite passer en Angleterre car tous les ports de La Manche lui sont interdits.

Pour l’achèvement de son ouvrage, elle pense depuis de mois à s’installer en France à la distance prescrite par l’Empereur. C’est pour se rapprocher de la capitale qu’elle choisit la région de Blois où elle peut louer le château de Chaumont-sur-Loire, qui appartient à une connaissance de son père : James-Donatien Le Ray qui vit alors aux Etats-Unis.

Elle s’y installe le 24 avril 1810.Cependant le séjour à Chaumont est écourté par le retour plus tôt que prévu du propriétaire au début du mois d’août. Le Ray lui donne le temps de chercher une autre résidence ce qui se fait assez rapidement puisque dés le 18 août elle peut emménager à Fossé dans un château appartenant à un ami : Le comte de Salaberry.

D’après Madame de Staël de Michel Winock  (Fayard, 2010)

La vie quotidienne de Mme de Staël  à Fossé

Pendant ces 5 mois les visiteurs se succèdent à Chaumont puis à Fossé. La brillante compagnie partage son temps entre le travail ( elle finit d’écrire ‘De l’Allemagne’), les discussions , les jeux,la musique, le marivaudage.

Arrivée à Fossé, la “ cour ” qui l’entourait dut se disperser car il n’était pas question de continuer à Fossé la vie fastueuse de Chaumont !

Pendant toutes ces semaines, elle est l’objet d’une surveillance accrue. Les bulletins de police montrent comment elle est espionnée au jour le jour.

Ainsi le 7 septembre :

« Mme de Staël qui habite Fossé, est venue à Blois pendant la durée de la foire. Elle s’y est montrée au spectacle et y a produit une sensation qui s’est continuée et propagée jusqu’à la promenade publique où son cortége s’est tellement grossi que l’on montait sur des chaises pour l’apercevoir. » cette popularité ne pouvait que déplaire à l’Empereur !

‘De l’Allemagne’ achevé , elle tente de le faire imprimer mais Napoléon 1er demande la saisie et la suppression de l’ouvrage. Mme de Staël écrit à l’Empereur, à la reine Hortense (fille de Joséphine) pour son retour en France. Mais ces lettres sont inutiles, le livre est interdit et Mme de Staël est sommée de partir en Amérique ou retourner à Coppet. Finalement elle renonce à l’Amérique et rentre à Coppet le 3 octobre 1810.

Son séjour à Fossé n’aura duré qu’un mois et demi !!

Elle quitta Fossé et la France pour Genève et entreprit alors de nombreux voyages à travers toute l’Europe.

Elle ne rejoint Paris qu’à l’abdication de Napoléon 1er en avril 1814 et y meurt un 14 juillet 1817.

D’après Madame de Staël de Michel Winock  (Fayard ,2010)

Santos-Dumont à Fossé
En avril 1907, Fossé entre dans l’histoire de l’aéronautique. L’énorme ballon de Santos-Dumont et de ses 9 compagnons se pose sur la commune.

Qui était Santos-Dumont ?

Auréolé d’une gloire extraordinaire à laquelle contribua une grande publicité, Albert Santos-Dumont (1873-1932)  fut un des plus brillants pionniers de l’aviation. Il accomplit des héroïques exploits dans le Paris de la “ Belle Époque” où régnait alors la joie de vivre.

Après 18 années paisibles dans les plantations de café appartenant à son père au Brésil, il s’installa à Paris en 1892.

Santos-Dumont était convaincu que l’homme pouvait voler et il se promettait d’être le premier à le faire.

Courageux, disposant de moyens financiers importants, il étudia puis se livra à des tentatives d’abord sur des ballons, des dirigeables puis sur des avions de sa conception.

Le Prix Deutsch

Fin 1900,un magnat du pétrole, Henri Deutsch, croyant en la locomotion aérienne et au développement du moteur à essence dans toutes ses applications créa un grand prix de 100 000 francs or qui devait être décerné au premier aéronef qui, parti de parc de saint Cloud par ses propres moyens après avoir contourné la Tour Eiffel, reviendrait à son point de départ en moins d’une demi-heure.

Après 6 essais infructueux le 19 octobre 1901, Santos-Dumont réalisa ce premier exploit.

Croyant sans cesse en l’avenir de l’aviation, il créa ensuite le Prix Santos–Dumont pour stimuler les inventeurs.

Source Wikipédia

La famille Irumberry de Salaberry à Fossé
Origines de la famille

La maison Irumberry de Salaberry tire son nom d’un petit château situé non loin de St.Jean-Pied-de-Port, branche cadette de la famille de Sault, issue des rois de Navarre.  A l’avènement d’Henri IV, plusieurs familles de Béarn et du pays basque s’installent à Paris. Charles d’Irumberry est pourvu en 1691 de la charge de Maître des Comptes puis Président de la Chambre des Comptes en 1710.

Charles Victoire François de Salaberry

Le petit fils Charles Victoire François s’installe à Fossé au XVIIIe siècle en 1784.

En 1791 il achète 345 ha de biens nationaux (terres) provenant du couvent des Ursulines de Blois pour 50.000 Fr or.

Les propriétés de la famille comprennent à cette époque environ 950 ha de bonnes terres de Beauce (Fossé 480 ha, Saint-Bohaire 450 ha.)

Victime de la révolution, Charles Victoire est arrêté à Blois au mois de juillet 1793 et guillotiné le 1er mai 1794 pour des motifs futiles et surtout pour l’exemple. Il était considéré comme l’une des personnalités les plus intelligentes, les plus ouvertes sur le mouvement des Lumières dans le Blésois.

Charles-Marie de Salaberry

Son fils Charles-Marie de Salaberry, né le 6 septembre 1766 est Président de la Cour des Aides de Paris et à la Chambre des Comptes de Blois.

Il émigre en 1790 et visite l’Allemagne, l’Italie, la Turquie. De ses observations et connaissances, il tire un livre de souvenirs et d’observations pertinentes : “ Voyage à Constantinople par l’Allemagne la Hongrie, les îles de l’Archipel ” publié en 1797, sans nom d’auteur.

Il rejoint l’armée de Condé avec laquelle il fit campagne de 1792 à 1793, comme officier, passa en Angleterre, puis en Vendée. Il y sert comme capitaine de cavalerie. Lors de la pacification de 1800, il rentre à Fossé.

Il épouse Anne Louise Félicité de La Porte (du Château de Meslay en Vendômois), fille de l’ancien intendant du Roussillon et de Lorraine.

Sous le Consulat et l’Empire, il s’occupe d’agriculture et de l’écriture de plusieurs ouvrages:

  • Voyage au Mont-Dore”(1802)
  • Corisandre de Beauvilliers”(Blois et Paris 1806, 2 vol.)
  • Lord Wiseby ou le célibataire”(1808),
  • Histoire de l’Empire Ottoman et Essais sur la Valachie et la Moldavie”.

En août 1810, Madame de Stäel, après avoir séjourné chez Le Ray au château de Chaumont, s’installe chez lui à Fossé exilée par ordre de l’Empereur à 40 lieues au moins de Paris.

Au début des Cent- Jours, il est colonel de la première Légion des gardes nationales de l’arrondissement de Blois et mis à la tête d’un contingent qui devait se porter contre Napoléon 1er avec Bernard Gabriel Herry de Maupas. Ce corps de volontaires ne se mit jamais en action.

Il est fait chevalier de l’Ordre de Saint Louis par le Roi Charles X.

Elu député de Loir et Cher le 22 août 1815 et réélu à plusieurs reprises, il assurera cette fonction pendant 15 années. Il fut l’un des sauveurs de Chambord en réclamant le retrait de l’ordonnance qui en faisait un Domaine aliénable voué par les promoteurs à la démolition.

Légitimiste, fidèle à la monarchie traditionnelle de la branche aînée des Bourbons, comme beaucoup d’autres familles anciennes, il se retire totalement sur ses terres après la Révolution de 1830 et l’avènement de la branche cadette des Bourbon Orléans en la personne de Louis Philippe 1er et s’abstient de toute activité politique.

Commence pour lui une deuxième vie, au moins aussi intéressante que la première, pendant laquelle il devient président de la société des Sciences et Lettres de Loir et Cher où il envoûte son auditoire d’après les témoignages des contemporains, par son esprit pétillant, charmeur et très original dans le choix des sujets de ses conférences.

Il meurt à Fossé le 7 janvier 1847

Seuls le château et son parc, le bois de Beaumont sont encore à Fossé propriété de membres de la famille de Salaberry.

Entre 1852 et 2008, quatre porteurs du nom auront occupé la fonction de Maire de Fossé (Georges, Henri, Bernard, Cyriac).